Enseignement ATELIERS - RESIDENCES |
Ateliers de musique médiévale, pourquoi ? La nécessité
de proposer des ateliers est née d'une série
d'observations sur la méconnaissance de la musique
médiévale.
Nombreux sont les conservatoires et les écoles de musique qui - à raison - ouvrent des classes de musique baroque, de jazz, de musiques extra-européennes et de musique acousmatique. Au côté de l'ensemble des disciplines musicales, puissions-nous voir naître des classes ouvertes à la musique médiévale. Certes, les élèves musiciens et chanteurs poursuivant une formation ne peuvent inscrire une discipline supplémentaire à un emploi du temps déjà chargé. C'est pourquoi nous proposons la formule d'ateliers qui peut couvrir une partie des besoins en connaissance de notre patrimoine culturel. Des ateliers, pour qui ? Un atelier peut s'adresser à des participants ayant un niveau musical commun ou un projet commun. D'une classe élémentaire jusqu'à un niveau universitaire. Objectifs : A définir avec les
professeurs. En fonction du but à atteindre, du niveau des
participants, nous déterminerons le nombre d'heures
nécessaires. A l'inverse, un nombre d'heures proposé
déterminera le contenu d'un atelier. - De quelques heures
à plusieurs journées -.
Exemple en 3 niveaux : - initiation sur le thème choisi, - interprétation d'oeuvres vocales ou instrumentales sur transcriptions modernes, - travail sur les manuscrits. Il est possible de construire un projet où les participants d'un atelier se produisent en concert avec les musiciens de Xeremia. |
Chansonnier de Saint-Germain, XIII° s. |
LES THÈMES PROPOSÉS |
L'ORIGINE de l'écriture musicale. A la fin du IX°
siècle, la nécessité de mémoriser de
façon durable le chant ''grégorien'' impose un
système d'écriture musicale et donne naissance à
l'écriture neumatique.
Manuscrit de Saint-Gall, an 900. Ecriture neumatique.
Les POLYPHONIES PRIMITIVES. Dès le IX° siècle, sous
formes élémentaires, bourdons, organums etc., donnent
naissance à des formes musicales nouvelles qui durant tout le
XI° siècle et début du XII° siècle
stimulent la parution de manuscrits. Gui d'Arezzo apporte à la
connaissance la caution et les moyens de parvenir à une
écriture polyphonique (discantus, St Martial de Limoges, codex
Calixtinus, etc…).
L'ECOLE de NOTRE DAME de Paris. A la fin du XII° siècle, Léonin puis Perotin, créent cette école qui rayonne sur toute l'Europe. Un système d'écriture par modes rythmiques permet enfin de préciser la notation du rythme. Motets, conduits. L'ECOLE FRANCONNIENNE - ARS NOVA. Faisant suite à l'Ecole de Notre Dame, à la fin du XIII° siècle, une écriture rythmique libérée offre aux créateurs une palette de nouvelles sonorités enrichies par des textes au service d'une expression musicale. Un grand nom apparaît : Guillaume de Machaut. TROUBADOURS et TROUVERES. Durant deux siècles (XII° et XIII°), directement influencés par le chant grégorien, des poètes-musiciens, souvent attachés à une cour, créent l'art du fin'amour et de la canso. CANTIGAS de SANTA MARIA du Roi Alphonse X de Castille. A la fin du XIII° siècle, ce grand roi fait écrire un manuscrit contenant 420 chansons, savantes ou populaires. Ce livre contient également 42 enluminures représentant les instruments pratiqués dans l'Espagne médiévale. INSTRUMENTS de MUSIQUE. C'est à cette époque que l'on (re)découvre les grandes familles d'instruments qui d'ailleurs se modifient, s'adaptent au gré des voyages et des échanges. MUSIQUES POPULAIRES et DANSES. Très peu d'écrits sur ces deux aspects. C'est souvent à travers les représentations iconographiques que l'on en imagine les pratiques. |
Rebab et oud, Cantigas de Santa Maria, Castille, XIII° s. |
CONDITIONS Tarifs valables jusqu’en juin 2015 Les conditions sont définies par les objectifs de l'équipe enseignante. Les interventions se facturent par heure de travail établie sur la base de 50 €/h par intervenant. Généralement deux intervenants. Autres frais : Déplacement au départ de Sathonay : 0,56 € / km. Si besoin, hébergement et repas : frais réels. * * * * *
De l'atelier à la résidence, en association avec plusieurs interventions : CONCERTS SCOLAIRES Six programmes (primaires, collèges, lycées). EXPOSITION de 20 à 50 instruments anciens reconstitués, de 10 à 30 fac-similés de manuscrits.. CONFERENCE sur le thème de l'atelier ouverte à tout public. Une approche vivante du thème choisi. UN CONCERT tout public peut ponctuer un thème en travail. De 2 à 5 musiciens. Des élèves de l'atelier peuvent se joindre à une partie de concert. |
Instruments et manuscrits médiévaux Du moyen-âge et de sa
musique, des clichés désuets ne révèlent
nullement la diversité et les richesses qui jalonnent cette
période féconde en découvertes et inventions. Tant
sur le plan rythmique, mélodique et harmonique, les
avancées questionnent encore nos meilleurs compositeurs qui
fréquemment trouvent dans ce creuset de nombreuses sources
d'inspiration.
En l’an 900, à Saint-Gall en Suisse, on écrit le premier manuscrit musical occidental. Un texte en latin surmonté de signes très simples, les neumes. Chaque région invente une notation différente, ce qui rend aujourd’hui très complexe la relecture des manuscrits anciens. Des enluminures ornent ces manuscrits et fournissent des renseignements sur la facture ou la manière de jouer. On considère qu’il reste 10% des manuscrits musicaux médiévaux. Il ne reste pratiquement plus d’instruments du Moyen-Age, les bois, les cordes, les peaux, les anches se sont détruits avec le temps. Dans certains musées, on trouve un fragment d’instrument ou un instrument devenu injouable C’est donc en observant ces fragments et aussi les sculptures, les vitraux, les tapisseries, les enluminures etc. que les luthiers peuvent les reconstituer. Sonnent-ils comme ceux d’autrefois ? Certainement pas, mais nos oreilles se sont aussi modifiées. Sachons apprécier, avec notre sensibilité d’aujourd’hui, les sons rendus vivants par ces reconstitutions. |
Kyrie de la Messe de Notre Dame, G. de Machaut, XIV° s. |
La SYMPHONIE | ||||||||
XEREMIA 10, avenue Paul Delorme F 69580 SATHONAY-CAMP Tél : 06 80 62 04 96 |